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Переписка 1826-1837 - Александр Пушкин

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Monsieur.

J’ai répété, en forme de citation, des remarques de m-r Сеньковской dont le sens indiquait que vous aviez trompé le public. Au lieu de voir en cela, pour ce qui me regardait, une simple citation, vous avez trouvé lieu à me considérer comme l’écho de m-r Сеньковской; vous nous avez en quelque sorte confondu et vous avez cimenté notre alliance par les paroles suivantes: „Мне всего досаднее, что эти люди повторяют нелепости свиней и мерзавцев каков Сеньковской“. J’étais personnifié dans „эти люди“: l’inflexion et la véhémence de votre ton n’admettaient aucun doute sur l’intention de vos paroles, quand même la logique en eut laissé la signification indécise. Mais la répétition des нелѣпости ne pouvait raisonablement vous causer aucune impatience; c’est donc leur écho, que vous avez cru entendre et trouver en moi. L’injure était assez prononcée: vous me faisiez prendre part aux нелепости свиней и мерзавцевъ. Cependant, à ma honte ou à mon honneur, je n’ai point reconnu ou accepté l’injure et je me suis borné de vous répondre que, si vous vouliez absolument me faire prendre part aux expressions de „tromper le public“, je les prenais entièrement sur mon compte, mais que je me refusais à l’association avec les свиньи и мерзавцы. En consentant ainsi et malgré moi à vous dire que „vous trompiez le public“ (littérairement, car c’était toujours de littérature dont il s’agissait) je vous faisais tout au plus une injure littéraire, par laquelle je répondais et je me donnais satisfaction sur une injure personnelle. J’espere que je me ménageais un rôle assez bénin et assez paisible, car, même à parité d’insultes, la riposte n’équivaut jamais à l’initiative: cette dernière seule constitue le délit de l’offense.

C’est pourtant vous encore, qui, après une semblable conduite de ma part, m’avez fait entendre des paroles qui annonçaient une rencontre fashionable: „c’est trop fort“, „cela ne peut pas se passer ainsi“, „nous verrons“ etc. etc. J’ai attendu jusqu’à ce moment le résultat de ces menaces. Mais ne recevant aucune nouvelle de vous, c’est maintenant à moi à vous demander raison:

1) De m’avoir fait prendre part aux нелепости свиней и мерзавцев.

2) De m’avoir adressé, sans leur donner suite, de menaces équivalentes à des provocations en duel.

3) De n’avoir pas rempli à mon egard les devoirs commandés par la politesse en ne me saluant pas, lorsque je me suis retiré de chez vous.

J’ai l’honneur d’être, monsieur, votre très-humble et obeissant serviteur.

S. Khlustine.

S. P. B. Wladimirskaïa № 75.

4 février 1836.

Monsieur, monsieur Alexandre Pouchkine. [1308]

1130. С. С. Хлюстину. 4 февраля 1836 г. Петербург.

Monsieur,

Permettez-moi de redresser quelques points où vous me paraissez dans l’erreur. Je ne me souviens pas de vous avoir entendu citer quelque chose de l’article en question. Ce qui m’a porté à m’expliquer, peut-être, avec trop de chaleur, c’est la remarque que vous m’avez faite de ce que j’avais eu tort la veille de prendre au cœur les paroles de Senkovsky.

Je vous ai répondu: „Я не сержусь на Сенковского; но мне нельзя не досадовать, когда порядочные люди повторяют нелепости свиней и мерзавцев.“ Vous assimiler à des свиньи и мерзавцы est certes une absurdité, qui n’a pu ni m’entrer dans la tête, ni même m’échapper dans toute la pétulence d’une dispute.

A ma grande surprise, vous m’avez répliqué que vous preniez entièrement pour votre compte l’article injurieux de S.[enkovsky] et notamment l’expression „обманывать публику“.

J’étais d’autant moins préparé à une pareille assertation venant de votre part, que ni la veille, ni à notre dernière entrevue, vous ne m’aviez absolument rien dit qui eût rapport à l’article du journal. Je crus ne vous avoir pas compris et vous priais de vouloir bien vous expliquer, ce que vous fîtes dans les mêmes termes.

J’eus l’honneur alors de vous faire observer, que ce que vous veniez d’avancer devenait une toute autre question et je me tus. En vous quittant je vous dis que je ne pouvais laisser cela ainsi. Cela peut être regardé comme une provocation, mais non comme une menace. Car enfin, je suis obligé de le répéter: je puis ne pas donner suite à des paroles d’un Senkovsky, mais je ne puis les mépriser dès qu’un homme comme vous les prend sur soi. En conséquence je chargeais m-r Sobolévsky de vous prier de ma part de vouloir bien vous rétracter purement et simplement, ou bien de m’accorder la réparation d’usage. La preuve combien ce dernier parti me répugnait, c’est que j’ai dit nommément à Sobolévsky, que je n’exigeai pas d’excuse. Je suis fâché que m-r Sobolévsky a mis dans tout cela sa négligence ordinaire.

Quant à l’impolitesse que j’ai eue de ne pas vous saluer, lorsque vous m’avez quitté, je vous prie de croire que c’était une distraction tout-à-fait involontaire et dont je vous demande excuse de tout mon cœur.

J’ai l’honneur d’être, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.

A. Pouchkine.

4 février. [1309]

1131. С. С. Хлюстин — Пушкину. 4 февраля 1836 г. Петербург.

Monsieur.

En réponse au message dont vous avez chargé m-r Sobolévsky et qui m’est parvenu presque en même temps que votre lettre, j’ai l’honneur de vous faire part qu’il m’est impossible de rétracter rien de ce que j’ai dit, croyant avoir suffisamment établi dans ma première lettre la raison qui m’a fait agir comme je l’ai fait. Pour la satisfaction d’usage dont vous me parlez, je suis à vos ordres.

Pour ce qui me regarde personnellement, en vous priant de vouloir bien vous rappeler des trois points insertionnés dans ma lettre, par lesquels je me considérais comme offensé par vous, j’ai l’honneur de vous répondre, que pour ce qui est du troisième, je me trouve entièrement satisfait.

Quant au premier, l’assurance que vous me donnez pour ce qu’il n’était point dans votre pensée de m’assimilier aux […] et… etc. ne me suffit pas. Tous mes souvenirs et tous mes raisonnements me font persister à trouver que vos paroles expriment une offense, quand même votre pensée y était étrangère. Sans cela je me saurais justifier à mes propres yeux la solidarité acceptée par moi de l’article injurieux: mouvement, qui de ma part n’a point été irréfléchi ou emporté, mais parfaitement calme. J’aurais donc à demander des excuses explicites sur des manières, qui m’ont justement fait soupçonner une injure dont, à mon grand plaisir, vous faites le désaveu quant au fond.

Je reconnais avec vous, monsieur, qu’il y a eu dans le second point erreur de ma part et que j’ai vu des menaces dans les expressions qui ne pouvaient être regardées que comme une provocation (texte de votre lettre). C’est ainsi que je les accepte; mais si ce n’était point le sens que vous vouliez leur donner, j’aurais aussi à attendre des excuses pour ce fâcheux mésentendu; car je crois qu’une provocation énoncée, si ce n’est intentionnée et laissée sans suites, équivaut à une injure.

J’ai l’honneur d’être, monsieur, votre très-humble et très obéissant serviteur

S. Khlustine.

4 février. [1310]

1132. Е. Ф. Poзeн — Пушкину. 4 февраля 1836 г. Петербург.

Je Vous envoie une pièce en vers que j’ai écrite il y a quinze jours; j’ignore, en vérité, si cela a du mérite ou non — je m’en remets tout-à-faît à Votre jugement. Si Vous trouvez la pièce digne de Votre journal et qu’il y ait des choses à retoucher, veuillez me marquer tout ce qui n’aurait pas votre approbation. Quand un Poëte aussi célèbre se fait journaliste, il doit être d’une scrupuleuse sévérité en fait de vers; ainsi je Vous prie de me traiter sans aucun égard pour l’amitié que je Vous porte. Si la pièce est mauvaise, Vous n’avez qu’à me le dire tout franchement: je tâcherai d’écrire quelque chose qui vaille mieux.

Quant aux articles en prose que Vous me demandez, j’y pense sérieusement; d’abord je voudrais en écrire un sur Кукольник. Comme nous sommes à peu près d’accord dans notre jugement sur lui, il n’y aurait aucun obstacle à insérer l’article en question, dont le but serait de prouver à l’auteur sus-mentionné, que tout ce qu’il a écrit ne vaut pas grand’chose et qu il ne sait pas même la forme technique du drame; de sévir d’une manière impitoyable contre le genre fatal quil a choisi vu qu’il a du talent qui, à force d’être cultivé, pourrait peut-être s’élever an dessus de sa pâle médiocrité d’aujourd’hui. L’autre article que je médite, est un examen sur la critique de nos critiques contemporaines, insérée dans le Сын Отечества de cette année. Je respecte trop Votre journal pour en faire le soupirail de mon indignation; je puis vous assurer que le ton de mes articles — au moins — sera au niveau d’une entreprise littéraire dont Vous êtes le Gérant.

Veuillez me dire ce que Vous en pensez.

Tout à Vous! Rosen.

ce 4 [1311] Février 1836.[1312]

Мой адрес: в доме баронессы Розен, 59, на Лиговском пруду, подле Преображенских бань; идти по Бассейной улице, через мостик.

1133. H. Г. Репнину. 5 февраля 1836 г. Петербург.

Mon Prince,

C’est avec regret qee je me vois contraint d’importuner Votre Excellence; mais Gentilhomme et père de famille, je dois veiller à mon honneur et au nom que je dois laisser à mes enfants.

Je n’ai pas l’honneur d’être personnellement connu de Votre Excellence. Non seulement jamais je ne Vous ai offensé, mais par des motifs à moi connus, je vous ai porté jusqu’à présent un sentiment vrai de respect et de reconnaissance.

Cependant un Mr Bogolubof a publiquement répété des propos outrageants pour moi, et celà comme venant de Vous. Je prie Votre Excellence de vouloir bien me faire savoir à quoi je dois m’en tenir.

Je sais mieux que personne la distance qui me sépare de Vous: mais Vous qui êtes non seulement un grand seigneur, mais encore le représentant de notre ancienne et véritable noblesse à laquelle j’appartiens aussi, j’espère que Vous comprendrez sans peine l’impérieuse nécessité qui m’a dicté cette démarche.

Je suis avec respect de Votre Excellence Le très humble et très obéissant serviteur Alexandre Pouchkine.

5 février 1836.[1313]

1134. Д. В. Давыдов — Пушкину. 8 февраля 1836 г. Москва.

Полагая что у тебя нет ни письма, ни стихов Жобара, спешу доставить их тебе, любезнейший друг. Перевод довольно плох, но есть смешные места, чтож касается до письма, я, читая его, хохотал как дурак. Злая бестия этот Жобар и ловко доклевал Журавля подбитого Соколом.

Преданный тебе душою Денис Давыдов.

8-го февраля Москва.

1135. В. А. Соллогубу. Первые числа февраля 1836 г. Петербург. (Черновое)

Vous vous êtes donné une peine inutile en me donnant une explication que je ne vous avais pas demandée. Vous vous êtes permis d’adresser à ma femme des propos in[décents] et vous vous êtes vanté de lui avoir dit des impertinences.

Les circonstances ne me permettent pas de me rendre à Twer avant la fin du mois de mars. Veuillez m’excuser. [1314]

1136. H. Г. Репнин — Пушкину. 10 февраля 1836 г. Петербург.

Милостивый Государь, Александр Сергеевич!

Сколь ни лестны для меня некоторые изречения письма вашего, но с откровенностию скажу вам, что оно меня огорчило, ибо доказывает, что вы, милостивый государь, не презрили рассказов столь противных правилам моим.

Г-на Боголюбова я единственно вижу у С. С. Уварова и с ним никаких сношений не имею, и никогда ничего на ваш счет в присудствии его не говорил, а тем паче прочтя послание [1315] Лукуллу, Вам же искренно скажу, что генияльный талант ваш принесет пользу отечеству и вам славу, воспевая веру и верность русскую, а не оскорблением честных людей.

Простите мне сию правду русскую: она послужит вернейшим доказательством тех чувств отличного почтения, с коими имею честь быть

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